Faranlà est aujourd’hui à Laruns, la soirée qui rassemble les danseurs des villages du Haut-Ossau au cours de laquelle on danse plus particulièrement les branles en chaîne au son de la voix après que l’on a fait brûler l’effigie de carnaval.
Si la période de carnaval était autrefois, comme partout en Europe, celle des bals, la vallée d’Ossau avait la particularité d’exclure l’usage des instruments de musique, survivance d’une époque lointaine – antérieure aux années 1830 – où violoneux et couple flûte à trois trous/tambourin à cordes partaient se louer, à ce moment de l’année, dans la plaine béarnaise.
Pour carnaval, le branle chanté fût ainsi la règle jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale. Faranlà désignait alors, la soirée de mardi gras. Hommes et femmes de chaque quartier convergeaient à cette occasion vers la place du village, chacun formant une longue chaîne ouverte et dansant sur les paroles « faranla ran la, faranla lan lèra ». Arrivés à la place on y dansait alors les branlos airejants.
Faranlà a été relancé en 1983. Il est organisé par l’association Aussau Tostem généralement l’un des samedis soir de la période. Cet unique bal de carnaval est précédé de répétitions pour les plus jeunes, gérées par les danseurs de la communauté eux-mêmes.