Le pastoralisme est un mode d’exploitation fondé sur l’élevage extensif. Il regroupe l’ensemble des activités d’élevage. Pastoralisme vient du mot latin « Pastoralis » derivé du mot « Pastor ».
On trouve des sonnailles dans plusieurs pays du monde avec des formes et des matériaux divers. Certaines sont utilisées pour le pastoralisme et d’autres servent pour d’autres usages.
Le son des sonnailles permet au berger de localiser le troupeau mais aussi de savoir ce qu’il fait : pacager, se déplacer lentement ou rapidement.
« Esquerer » un troupeau avant la transhumance est un moment très important. Ce terme occitan francisé désigne le moment où le berger accroche au cou des bêtes les sonnailles. Il choisit avec soin quelle brebis, vache ou jument portera telle ou telle sonnaille, et cela pendant toute la saison ou bien seulement le temps de la route vers l’estive.
En France et notamment en Béarn, il existe différentes techniques de fabrication des sonnailles. Nous relevons en Béarn deux façons de fabriquer les sonnailles.
Les sonnailles peuvent être ornementées par des points en relief ou en creux. Les points en relief peuvent dessiner un damier, une lettre ou encore une croix trinitaire parfois associée à un cœur inversé. Autant de motifs qui ont tout à la fois une fonction esthétique et symbolique.
Les sonnailles sont découpées dans des plaques de tôles d’acier reçues à l’état brut. On y découpe des rectangles d’acier en fonction de la dimension du projet de sonnaille.
Les sonnailles composent le son d’ambiance d’un territoire pastoral. Les troupeaux de brebis “esquérés” qui vont aux champs un jour de beau temps d'hiver et qui rentrent le soir donnent l’heure.
La mise au four se fait une ou deux fois par mois, en fonction des commandes passées auprès du fabricant.
Les sonnailles se transmettent de génération en génération, comme l’entreprise Daban qui les fabrique, mais au-delà de ces objets ou de ses outils, ce sont les pratiques et savoir-faire qui donnent vie à ces matières inertes.
La mise à son d’une sonnaille est l’étape qui vient clore le processus de fabrication de la sonnaille. L’artisan va ainsi marteler la sonnaille sur une bigorne.
L’usage des sonnailles est répandu en dehors de l’activité pastorale, particulièrement celles qui produisent des sons puissants comme les trucs, trucos, topias ou metalas.
Les sonnailles n’ont pas toutes la même tonalité en fonction de la forme, de la taille, du mode de fabrication et du type/nature du battant.